Commentaires sur le discours
devant la Cour d'Appel
Que s’est-il passé en audience ?
Lors de l’appel, la Présidente a
réclamé le mémoire de Cassation. La Présidente avait signalé qu’elle l’avait
demandé une télécopie le matin même à la Cour de Cassation, sans réponse
jusqu’alors.
Personnellement je n’avais qu’un CD qui
contenait toutes les pièces.
Il aurait été possible de le réimprimer
à l’identique – il suffisait d’aller dans un greffe quelconque.
On m’a dit qu’il fallait le cachet de
la Cour de Cassation. Étant l’auteur du mémoire, je n’ai jamais eu d’exemplaire
avec le cachet de la Cour de Cassation. Donc je ne pouvais rien donner, même si
j’étais venu avec un exemplaire papier.
Finalement, Me RRRRR a retrouvé son exemplaire
dans le dossier, mais après avoir fait perdre un temps important à la
Cour !!!
La raison de cette demande, c’est de
n’envisager que les points visant l’omission à statuer. Mais ces points ne sont
pas explicités dans la décision. La Cour de RRRRR avait rejeté globalement « les
autres demandes » sans examiner certaines. Mais comme la Cour de Cassation
peut se saisir d’un nouveau motif non mentionné dans le mémoire, on ne
peut pas se référer à mon avis au mémoire.
Personnellement, j’avais hésité sur la position à prendre.
J’ai refait la totalité des demandes,
en mentionnant que celles qui avaient été statuées n’avaient pas l’objet d’un
examen dans le contexte d’une contestation et avec les règles d’une
contestation, mais au passage pour évaluer l’indemnité à accorder pour un
licenciement sans formalités.
J’ai aussi mentionner que les demandes
intermédiaires étaient importantes, puisqu’elles établissaient que la salariée
avait été abusée.
La lecture de mon discours n’a pas été
interrompue.
Le point de vue de Me RRRRR
l’avocate était bien sûr différent.
Manquement à la déontologie de
l’avocat : pas d’écrit. La procédure prud’homale est orale, mais les
règles de déontologie de l’avocat imposent un écrit. En pratique, la procédure
est souvent plus écrite qu’orale.
Me RRRRR a défendu que la longueur de la
procédure (depuis 96 [au lieu de 95 !]) et le nombre de pourvois et de
décisions étaient démesurés par rapport à l’affaire. Comme il y a eu mention
pendant la perte de temps due à la recherche du mémoire de cassation, j’ai fait
la réflexion, « s’il n’y avait pas eu d’anomalies ».
Dans sa plaidoirie normale – je ne
pouvais pas interrompre, ni relever les mensonges mêmes flagrants – elle a
mentionné 3 mois et demi. Je brûlais de dire 4 mois.
Si j’ai compris le point de vue de Me RRRRR, professeur
de l’enseignement supérieur, si une affaire semble petite, le droit n’a
pas besoin d’être respecté !!!
Elle a aussi indiqué qu’il n’y avait
pas de troisième niveau de juridiction.
Personnellement, je croyais qu’il y
avait la CEDH si la France ne respectait pas soit sa propre loi, soit d’autres
notions propres aux droits de l’homme.
N.B. J’espère ne pas en arriver
là !!!
Comme elle estimait Me RRRRR estimait
qu’il n’y avait pas matière à omission à statuer, elle a demandé une amende
civile pour procédure abusive de 1000 euros.
Elle a aussi indiqué qu’il s’agissait
d’un petit restaurant japonais, et que depuis l’affaire, il n’y a plus de salariés.
Cette dernière mention était lors de la plaidoirie, je ne pouvais pas relever.
Une vérification serait souhaitable. L’absence de salariés est probable, mais
pour servir autant de repas, il faut donc des bénévoles. Déjà lors de
l’affaire, le restaurant faisait un chiffre d’affaires double des autres
restaurants par salarié déclaré. Maintenant « societe.com » ne donne
plus gratuitement ces indicateurs.
Elle a aussi mentionné que c’était elle
qui avait assisté le restaurant pour le redressement judiciaire et plaidé
devant le tribunal du commerce. Je ne savais pas. Elle a indiqué que lors de
l’audience de 2001, la SARL était déjà « in bonis » (difficile à
croire), et donc l’intervention de l’AGS était inutile. Il y avait quand même
faute de Me RRRRR
puisqu’il était obligatoire de nous prévenir du RJ. Nous avons eu des
difficultés pour faire exécuter la décision.
Me RRRRR a aussi indiqué que Madame III en avait
marre des procédures, et que sa seule faute était de ne pas avoir su ce qu’il
fallait faire sur une absence de salarié (non retour après l’arrêt de travail –
qui était plutôt une incapacité de travail due au trajet à pied dans le
froid) !!!
Me RRRRR a aussi indiqué qu’elle devait
facturer son déplacement à sa cliente, sous-entendu, insistance pour une
condamnation à l’article 700.
Sous-entendu, Me RRRRR ne sera
payée qu’en fonction du résultat.
Me RRRRR a indiqué que sa cliente avait baissé
les bras pour justifier l’absence le 25 juin 2003 (renvoi – Il aurait fallu
transmettre par LRAR la requête avec ses développements à la SARL) – La Cour
nous avait retransmis cette demande au nom de Monsieur puisque je défendais !
Je pensais que cela suffisait. Cela a
valu le renvoi.
N.B. Me RRRRR est venue elle-même, sans
envoyer une jeune de sa SCP. Elle avait envoyé avant une jeune avocate qui
mélangeait allégrement NCPC et CT, et erreur de copier-coller « Syndicat
de copropriétaires » !!! Me RRRRR considère par sa présence personnelle
l’affaire comme importante.
Me RRRRR a aussi affirmé la date d’embauche au
1er février et la déclaration d’emploi au 15 février, sans
mentionner « Ma cliente m’a dit que … ».
Me RRRRR a aussi signalé que je m’étais fait
une passion du droit. Cela signifie qu’elle m’a lu sur le forum de droit, et
donc elle a certainement lu mon site.
Manque de fair-play. Le fair-play et
l’amabilité sont la règle entre avocat. Lors de cette audience, Me RRRRR ne s’est
détendu et un sourire que pour annoncer qu’elle avait retrouvé le mémoire.
Autrement, elle « faisait la gueule », ce qui, selon moi, signifie
qu’elle aura des difficultés à se faire payer.
Je ne pense pas que mon épouse l’aurait
accepté. Elle a la haine. Personnellement, je suis plus cool, mais si l’avocate
m’avait demandé de la conduire à la gare (elle a sorti un billet SNCF), je
l’aurais fait, je l’aurais même reconduite chez sa cliente si elle me l’avait
demandé (et trajet en train plus court ensuite). Mais elle « faisait la
gueule ». A la sortie, j’ai été plus rapide qu’elle (ranger la robe …), et
elle a traversé devant la voiture, même pas un signe de merci pour l’avoir
laissée passer.
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